Ce Patrimoine ne nous appartient pas. Nous n'en sommes que les dépositaires ce qui nous impose de le considérer avec respect.
Dans un devoir de mémoire et de considération, il nous appartient de trouver les solutions les mieux adaptées à la conservation de nos phares en mer.
Dans la mission qui leur a été attribuée, ils donnèrent pleine satisfaction. Permettons leur de la continuer avec la même force pour résister aux éléments.
L'intéret du Service des Phares et Balises est la signalisation en dehors de considération patrimoniale, or le feu ne va pas sans la tour.
Si ne sommes pas vigilants, c'est un symbole identitaire de la Bretagne qui risque de disparaître.
Il ne faut pas se leurrer, si l'une des tours sombrait, elle ne serait pas remplacée.
Cette perspective est inacceptable et renforce notre volonté de nous engager.
En juin 2011, les marins des Phares et Balises de Brest tirent la sonnette d'alarme et déplorent le manque de moyens qui leur sont accordés pour mener à bien leur mission d'entretien et s'inquiètent de plus en plus sur leur sécurité et leurs conditions de travail.
Les méfaits de l'automatisation sont là et bien visibles.
Quant bien même le départ des gardiens est justifié par des restrictions budgétaires, on peut assimiler cette situation à un abandon.
L'ouvrage est devenu une non-priorité.
S.O.S.
Certains phares ont été classés monuments historiques
Qu'en est-il pour les autres que leurs gardiens appelaient "Les Enfers" ? Ces chefs-d'oeuvre sont en péril. Allons-nous assister à leur lente agonie ?
Eux, dont la construction et la présence représentaient un défi contre les éléments, sont sortis victorieux de cette lutte. Devront-ils rendre les armes face aux hommes ?
La mer reprendra t-elle ses droits parce que nous aurons renié ce fabuleux héritage ?
Ils ont pourtant été la fierté de notre pays pour la qualité des travaux réalisés, en étant à la pointe de la technologie, ils ont contribué à une navigation plus sûre dans nos parages.
Aujourd'hui, jugés trop chers à entretenir, un coût de rénovation important, ils risquent le bânissement.
Ils concourent néanmoins, à la richesse patrimoniale de la France et, à ce titre, ils méritent les mêmes attentions que tout monument classé.
Leur refuser cette considération serait offensant pour notre culture car elle est plurielle et ne peut être sélective selon le bon vouloir de quelques uns.
Nos phares ne peuvent disparaître dans l'indifférence ni dans un silence complice.
Rassemblons-nous pour trouver une solution à leur survie.
Mais qu'en est-il pour ceux que les gardiens appelaient "les Enfers" ?
Sensibiliser sur l'urgence d'une intervention
Pour ne citer que deux d'entre eux, La Jument... 100 ans en 2011, les Pierres-Noires...150 ans en cette année 2013, ils sont toujours debout, parce qu'il y avait encore, dans un passé très proche, des hommes pour les maintenir en état.
Après le départ des gardiens, on ne peut dire aujourd'hui que les phares en mer soient totalement abandonnés. Il y a toujours des hommes qui montent sur les tours, mais ce ne sont plus les mêmes et la mission est différente. Ils la réalisent avec les moyens dont ils disposent et c'est insuffisant pour entrevoir la rénovation du bâti.
Une prise de conscience unanime de l'état de notre Patrimoine permettra d'envisager la mise en place de projets pertinents.
C'est aussi par une volonté politique que notre action pourra être soutenue.
La mobilisation et l'engagement de tous est vital pour nos phares en mer, car ils sont le symbole de notre Patrimoine maritime et de notre identité bretonne.
Les défendre, c'est nous opposer au destin peu glorieux qui leur est promis.
Les défendre, c'est aussi nous engager dans une démarche citoyenne envers un Patrimoine qui fut en son temps la fierté de la France.
Créons une chaîne de solidarité
Nous sommes devenus des guetteurs de mémoire, pour oeuvrer à la conservation de nos sentinelles de lumière.
C'est à l'origine en 2002, un petit groupe de personnes, attachées à leur région, à leur Patrimoine qui expriment leur inquiétude quant à l'automatisation du phare de Kéréon.
C'est ensuite d'autres, plus nombreux, qui expriment à leur tour leur désarroi sur l'état de nos phares en mer et leur désaccord sur .les orientations concernant leur avenir.
Au mois de septembre 2012, nous comptons une centaine d'adhérents, sensibles à notre engagement, et qui semblent disposés à mobiliser autour d'eux.
C'est grâce à une prise de conscience collective, par tous les efforts de nos adhérents pour convaincre et par les projets que nous mettrons en oeuvre que nous pérenniserons notre ambition patrimoniale.
UN PATRIMOINE EMBLEMATIQUE CHER
A NOS COEURS BRETONS
Respecter notre Patrimoine pour le préserver
Un constat alarmant
Le début d'une reconnaissance
Notre réponse: devenir des Guetteurs de mémoire
DOSSIER PATRIMOINE 1/4